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ALIMENTATION
12.10.2017

États généraux de l’alimentation - Annonces de Macron : le cap est donné, traduisons-le en actes

Hier, lors de ses annonces dans le cadre des États généraux de l'alimentation, Emmanuel Macron a enfin donné un cap pour sa politique agricole. Aussi, nous, paysans de la Confédération paysanne, ne pouvons que nous réjouir que le président évoque l'importance de partir des coûts de revient pour définir les prix agricoles. De même, seule la Conf' exigeait une loi suite à ces États généraux, nous l'avons obtenue : le revenu paysan doit enfin être sécurisé. C'est une avancée majeure que nous seuls portions depuis le mois d'avril.

Emmanuel Macron souhaite également changer de modèle agricole. C'est important et inédit, car depuis le début du mandat, Stéphane Travert avait envoyé des signaux négatifs avec la non-revalorisation des 52 premiers hectares ou la fin des aides au maintien bio. Avec 200 millions d'euros par an annoncés pour la transition de l'agriculture, c'est un signal fort que le Président de la République adresse aux paysans.

Enfin, la Confédération paysanne restera vigilante sur la transformation en actes de ce discours. Beaucoup de missions sont renvoyées aux interprofessions. Or, ces dernières sont gérées par les forces de l'inertie (FNSEA*, Bigard, Lactalis…). Faire le choix économique d'une montée en gamme et de l'arrêt des exportations destructrices de valeur est une orientation forte du discours présidentiel. Pour cela, nous demandons l'effectivité du pluralisme syndical dans ces instances de filière (instituts techniques, interprofessions). Il faut dépoussiérer ces interprofessions, travailler avec les consommateurs, la société civile et les distributeurs. L'orientation économique, la relocalisation des productions, la transparence et le partage de la marge doivent se traduire dans les faits. De même, nous ne savons pas comment ces annonces pourront s'accommoder de la dure réalité de l'orientation libérale de la Commission Européenne, notamment en ce qui concerne les accords de libre-échange. La régulation des marchés et l'accompagnement de la transition doivent redevenir les axes de la Politique Agricole Commune.

Il reste encore du travail pour que les paysans puissent espérer obtenir des prix rémunérateurs, nous aurons à souffrir la dangereuse contre-offensive de ceux qui s'accaparent les fruits de notre travail depuis des années, ainsi que ceux qui ont intérêt à l'immobilisme des systèmes de production. Si l'État souhaite redonner un revenu aux paysans, nous sommes prêts à travailler avec lui.

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