Home > Actualités > Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et ...
Partager sur :
CALAMITÉS AGRICOLES
24.07.2019

Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et cohérente !

Malgré les innombrables alertes qu'il a reçues depuis le printemps, le ministre de l'agriculture a attendu le coeur de l'été pour annoncer des mesures pour aider les paysannes et paysans victimes de la sécheresse. Faute d'action politique en temps et en heure, nous nous retrouvons aujourd'hui dans une situation alarmante : un manque abyssal de fourrage, faisant suite à une année déjà critique qui a limité la constitution de stocks. Nombre d'éleveurs se retrouvent à devoir alimenter les animaux comme en hiver... alors que la disponibilité des fourrages est médiocre et que leurs prix flambent.

De plus, ces mesures ne répondent pas réellement à l'urgence : l'avance des aides PAC* et le dispositif des calamités sont certes nécessaires mais auront un effet sur les trésoreries dans plusieurs mois, alors que le besoin est immédiat! Des mesures d'urgence doivent être prises immédiatement pour soulager les trésoreries (comme la prise en charge des intérêts des prêts de trésorerie court-terme contractés par les paysan.ne.s), mais aussi pour améliorer la disponibilité des fourrages : autorisation de fauchage de toutes les jachères pour subvenir aux besoins des troupeaux et interdiction de l'approvisionnement des méthaniseurs avec toute récolte utilisable en fourrage.

Nous refusons de rester immobiles face à l'accumulation des événements climatiques extrêmes, utilisée par notre ministre pour justifier son projet de colonisation du monde paysan par les assureurs privés. La Confédération paysanne demande la mise en place d'un système mutualiste et solidaire de gestion des risques. Il doit être géré par les paysannes et les paysans, et abondé par l'ensemble de la filière et par les pouvoirs publics, afin d'indemniser rapidement et équitablement les paysan.ne.s touché.e.s par les événements climatiques.

Plutôt que de privatiser l'eau en la stockant, comme vient de le mettre en avant Didier Guillaume en réponse aux Questions au Gouvernement, nous avons besoin de réorienter notre modèle agricole, afin d'adapter nos systèmes à la nouvelle donne climatique mais aussi d'améliorer notre contribution au climat. Pour cela, nous avons besoin d'un électrochoc de la part des pouvoirs publics : nous ne pouvons pas être d'accord avec nos dirigeants qui, un jour s'alarment et cherchent des solutions pour gérer les impacts du dérèglement climatique et, le lendemain, votent la ratification du CETA !

POUR ALLER PLUS LOIN
TROUVEZ UNE CONF'
CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Mentions légales
Copyright 2018 - Tous droits réservés - Confédération paysanne
104 Rue Robespierre, 93170 Bagnolet - Tél +33 1 43 62 04 04