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APICULTURE
05.03.2024

Plan apicole : une prise de conscience peu ambitieuse

Mobilisation à Lyon le 5 février dernier.

Suite aux alertes de la Confédération paysanne et aux nombreuses mobilisations des apiculteur·trices et du syndicat dans toute la France depuis plusieurs mois, le gouvernement a enfin annoncé un plan d’action face à la crise apicole [1].

La Confédération paysanne salue la prise de conscience du ministère de l'ampleur de cette crise. Les problématiques de commercialisation rencontrées par les apiculteur·trices sont dues à l'achat massif de miels d'imports à très bas prix par les conditionneurs français (en moyenne 2,3€/kg depuis 2022). Les apiculteur·trices se retrouvent avec des stocks très importants en mielleries, et les 5 millions d'euros d'aides conjoncturelles annoncés ne résoudront rien : cela représente à peine 1500€ par apiculteur·trice professionnel·le.

Il était indispensable que le gouvernement fasse preuve de volontarisme pour améliorer la lutte contre les fraudes et celle-ci doit se traduire rapidement et concrètement par une augmentation significative des moyens financiers et humains de la DGCCRF pour contrôler l'entrée des miels en Europe et en France.

L'enveloppe de 500 000€ de soutien aux actions de communication autour du miel doit être fléchée vers le miel français uniquement et vers les apiculteur·trices. Ce sont eux les acteurs fragilisés par la crise, et les meilleur·es porte-parole pour mettre en avant la production française.

Au-delà d'un petit soutien conjoncturel, la Confédération paysanne demande l'activation rapide d'outils législatifs pour assainir le marché du miel : l'adoption d'une clause de sauvegarde économique aux frontières nationales face aux importations de miels en-dessous du prix de revient du miel français, et une clause de sauvegarde sanitaire face aux importations de miels d'Asie.

Afin d'éviter que ces situations de crise ne se reproduisent, le gouvernement doit mettre en pratique les prix planchers annoncés, incluant les coûts de production, la rémunération paysanne et la protection sociale ; assortis d'outils de régulation des marchés et d'une juste répartition des marges au sein de la filière !

La crise apicole illustre la gravité de ce qui se passe dans d'autres filières en termes de concurrence déloyale et démontre le besoin structurel de prix rémunérateurs, d'encadrement des marges et de contrôle des fraudes.



Crédits photos : Confédération paysanne
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