Home > Actualités > Crise sanitaire : les réponses différenciées entre éleveur·euses ...
Partager sur :
ELEVAGE
04.10.2024

Crise sanitaire : les réponses différenciées entre éleveur·euses dans les annonces du gouvernement sont inadmissibles !

La Confédération paysanne a manifesté à au Sommet de l'élevage à Cournon mercredi 2 octobre pour exiger un traietemtn égalitaire de tous les éleveur·euses impacté·es par la crise sanitaire FCO et MHE.

Après les annonces de la Ministre de l’agriculture hier au Sommet de l’élevage de Cournon, le Premier ministre vient d’en détailler le volet financier. Encore une fois, la question de la fièvre catarrhale ovine (FCO*) de sérotype 8 est passée sous silence et traitée comme un problème de « seconde zone », alors que les pertes et la détresse des éleveur·euses ne sont pas différentes quand un cheptel subit la FCO* 3 ou la FCO* 8 ! Ce tri entre éleveurs·euses est inadmissible et indigne.

Pour la FCO* 3, l'annonce d'une enveloppe de 75 millions d'euros pour indemniser les éleveur·euses ayant subi des pertes manque de précision quant aux délais et dispositifs choisis. Nous exigeons donc d'être associés pour en connaître les détails et pour l'évaluer. De plus, ces indemnisations ne semblent concerner que les pertes directes, alors même que les éleveur·euses font face à des pertes indirectes : pertes de production, stérilité, avortement, chute de production de lait... Il s'agit de pertes réelles de trésorerie et de capacité de production conséquentes, à court et moyen terme.

Pour la FCO3 toujours, le gouvernement s'engage à la prise en charge financière du vaccin sur l'ensemble du territoire, mesure essentielle pour tous les éleveur·euses qui souhaitent vacciner.

Quant à la FCO* 8, les vaccins ne seront pas pris en charge par l'État et seraient même indisponibles en nombre jusqu'en juin prochain ! Mais de quelle politique sanitaire parle-t-on ? Comment peut-on abandonner à ce point les éleveur·euses de la moitié de la France ! Dans la même logique cynique, aucune annonce sur des indemnités pour les pertes subies par la FCO8, au-delà de la possibilité d'accéder au FMSE, dont l'enveloppe est très contrainte avec des délais d'instruction et de paiement trop longs.

Les éleveur·euses ne sont toujours pas considéré·es. La Confédération paysanne ne peut accepter de voir des fermes disparaître, l'élevage fragilisé et menacé, à cause du manque d'anticipation, d'une gestion calamiteuse et d'une prise en charge de toutes les pertes économiques par les pouvoirs publics. Refuser de les prendre en compte, c'est aussi nier la qualité de leur travail, c'est abandonner l'élevage ovin et de ruminants en France.

La Confédération paysanne refuse que les éleveur·euses soient poussé·es vers la sortie par une politique sanitaire et de soutien de l'élevage insuffisante et excluante. Nous porterons cette exigence légitime de soutien à tous les éleveur·euses dans le bureau du Premier ministre, Michel Barnier, lors d'un entretien mercredi prochain

AUTRES ACTUALITES SUR LE SUJET
TROUVEZ UNE CONF'
CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Mentions légales
Copyright 2018 - Tous droits réservés - Confédération paysanne
104 Rue Robespierre, 93170 Bagnolet - Tél +33 1 43 62 04 04