Ré-autorisation du chauffage des serres : une décision de l’agro-industrie qui nuit à l’agriculture biologique

Toute avancée sociale, environnementale ou sanitaire semble donc être considérée comme un frein au développement de la filière. Une décision qui s'ajoute à la liste des régressions globales de toutes les politiques agro-environnementales et qui favorise clairement la filière bio industrielle au détriment des paysan∙nes.Ne pas respecter la saisonnalité des fruits et légumes est une aberration en agriculture, qu'elle soit conventionnelle ou biologique.
Pour vivre dignement de leur métier, ce dont les paysan∙nes ont besoin, c'est de réglementations sociales et environnementales ambitieuses et modernes permettant la juste rémunération du travail : mise en œuvre des prix minimums d'entrée, possibilité de choisir leurs semences diversifiées, accès aux marchés de proximité facilité…
Comment l'agriculture bio pourrait s'autoriser un droit à polluer alors qu'elle revendique un système équilibré, respectueux des hommes et de la nature ?
Cette décision de justice nuit à l'image de l'agriculture biologique et à son avenir.
Pour une agriculture paysanne et biologique exigeante, La Confédération paysanne condamne fermement ce retour en arrière.