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ELEVAGE
30.08.2024

Maladies vectorielles : le refus du Ministre de prendre en compte la situation de tous les éleveur·euses est scandaleuse

Alors que la quasi-totalité du territoire est désormais impactée par des maladies vectorielles, le Ministre de l’agriculture démissionnaire vient d’annoncer des commandes de vaccins supplémentaires de 5,3 millions de doses pour la Fièvre Catarrhale Ovine 3 (FCO*) et 2 millions pour la maladie hémorragique épizootique (MHE). Mais encore une fois, pas un mot pour les élevages impactés par la FCO*-8 ! Ce silence assourdissant qui dure depuis plus de 3 mois est inadmissible. C’est totalement incompréhensible pour les milliers d’éleveur·euses qui depuis juin affrontent seul·es la maladie et la mort de leurs bêtes. Cette inégalité de traitement est un scandale qui doit cesser.

Le Ministre ne semble toujours pas comprendre la gestion d'une crise sanitaire. S'agissant de la FCO*-3 ou de la MHE dont les cas explosent aussi, le Ministre continue de construire les réponses avec les interpros dans des réunions où nous ne sommes pas invités. Or les interpos, qui ont mis du temps à prendre la mesure de la gravité de la situation, se soucient surtout du périmètre des zones régulées et de leurs conséquences sur l'export. Pourquoi n'agissent-elles pas au côté de l'État pour commander elles aussi des vaccins pour les mettre à disposition des éleveur·euses ? Se contenter de dire « il faut vacciner » quand il n'y a pas ou plus de vaccins, c'est vraiment faire peu de cas des éleveur·euses.

La Confédération paysanne demande depuis un mois que l'État prenne en charge la vaccination pour tous les éleveur·euses volontaires, quel que soit le sérotype qui affecte leurs élevages, ovins comme bovins. Pourquoi avons-nous été le seul syndicat agricole représentatif à porter cette demande jusqu'au 22 août ? Pour la Confédération paysanne, il en va de l'avenir de l'élevage en France. Cet avenir ne doit plus se réfléchir en tonnes de carcasse mais bien par la mobilisation de tous les moyens pour maintenir des éleveur·euses en France.

C'est pourquoi nous exigeons la mise en œuvre en urgence de 3 mesures :

- l'accès et la prise en charge à 100% des vaccins pour tous les éleveur·euses qui souhaitent vacciner leur bêtes, quel que soit le sérotype,

- une aide d'urgence au répit pour accompagner les éleveur·euses pendant la crise (prise en charge du salariat temporaire par la MSA*,

- un engagement pour la prise en charge et l'accompagnement des pertes économiques pour tous les éleveur·euses impactés par la FCO*-3, la FCO*- 8 et la MHE.

Nous savons que ce type de crise, à l'image de celle de la grippe aviaire, a aussi des conséquences considérables sur la santé provoquant des burn-out chez les éleveur·euses. Pourtant, les mêmes erreurs sont en train d'être reproduites et sur les dos des éleveur·euses. Nous défendrons toujours l'élevage français ovin, bovin et caprin et nos éleveur·euses sur l'ensemble du territoire.

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