Nouveau gouvernement et nouvelle Ministre de l'agriculture : il faut une politique pour garder tous les paysan·nes
Face à l'urgence des crises climatiques, elle devra prendre rapidement des décisions pour accompagner les éleveur·euses victimes des maladies virales de leur troupeau, les pertes de récoltes dans l'ensemble des productions (fruits et légumes, apiculture, viticulture, céréales). Sans prix rémunérateurs couvrant nos coûts de production, notre travail et notre couverture sociale, nous continuerons à perdre des paysan·nes et n'installerons pas les paysan·nes de demain.
Secrétaire générale des LR et députée du Doubs, avec comme suppléant un membre de la FDSEA*, Mme Genevard préside la commission permanente du Conseil national de la montagne et connaît donc la ruralité. Pour autant, cette sensibilité agricole fera-t-elle d'elle une Ministre de l'agriculture qui s'attaque à des dossiers moins consensuels qui nécessitent des réponses structurelles nouvelles face à la crise du revenu et aux crises sanitaires et climatiques ?
Avec le retour d'Agnès Pannier-Runacher à la transition écologique et à l'énergie, la souveraineté alimentaire ne sera pas une priorité et continuera d'être sacrifiée sur l'autel d'un pseudo revenu énergétique.
La Confédération paysanne attend donc des réponses à ses revendications légitimes au regard de l'état du monde agricole et du monde dans son ensemble : prix et revenu des paysan·nes, répartition juste des financements publics pour stopper la disparition des paysan·nes et des fermes et favoriser l'installation, notamment en élevage, préservation et répartition juste des communs, soutien de l'État sans discrimination face aux différentes crises sanitaires, soutien ambitieux aux pratiques agricoles préservant ou restaurant l'environnement, meilleure gouvernance en agriculture. Pour en débattre, nous demandons donc à être reçus dans les plus brefs délais par la nouvelle Ministre.